Ce que votre sommeil dit sur votre santé

Nous savons aujourd'hui que pour être en bonne santé, il faut pratiquer des exercices physiques, faire attention à son alimentation ou encore méditer. En bref, il faut essayer d'avoir un mode de vie équilibré. De plus, l'être humain prend de plus en plus conscience qu'il faut prendre soin de son corps, et c'est une bonne chose ! Mais parmi toutes ces préoccupations, il en manque une essentielle, celle d'avoir un sommeil de qualité. Pourquoi ? Parce que le sommeil est l'un des piliers fondamentaux de notre santé. Par exemple, nous pouvons passer une journée sans manger ou boire, mais une journée sans dormir relève de l'exploit ! Or, le sommeil des populations occidentales est de plus en plus perturbé.

Écrans, insomnie ou syndromes d'apnée du sommeil, dans cet article nous essayons de comprendre ce que votre sommeil dit de vous et de votre santé.

Lorsqu'il s'agit de dormir, la première question que vous devez vous poser est : suis-je un ronfleur ? Si la réponse est oui, vous êtes comme plus de 45% des Belges adultes qui ronflent régulièrement selon l'étude John Hopkins Medicine (2021). Cela peut faire sourire, mais le ronflement peut être le signe de pathologies plus graves aux conséquences dévastatrices sur votre santé. Dans 10 à 20% des cas, le ronflement cache un syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS), selon une étude de la Mutualité Chrétienne (2018).

Le Federal Center for Health Care Expertise (KCE, 2020) définit le syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS) comme "des épisodes répétés d'obstruction complète (apnée) ou partielle (hypopnée) des voies aériennes supérieures pendant le sommeil". Entre 5 et 14 épisodes par heure, l'apnée est considérée comme légère, entre 15 et 30 elle est modérée, et au-delà de 30 elle est considérée comme sévère.

Le syndrome d'apnée du sommeil est un facteur de risque pour toute une série d'autres maladies et touche deux fois plus d'hommes que de femmes âgés de plus de 40 ans. En fait, en 2018, le KCE a estimé que 140 000 Belges étaient traités pour un SAOS, soit une augmentation de près de 300 % depuis 2011. Cependant, de nombreux cas ne sont pas diagnostiqués et on estime qu'environ 5% de la population belge pourrait être touchée par ce phénomène. À court terme, les conséquences peuvent être mineures, comme des cauchemars récurrents, de la somnolence ou de la fatigue pendant la journée suivante. À long terme, l'apnée du sommeil peut entraîner des complications cardiovasculaires, notamment des accidents vasculaires cérébraux. Comme vous pouvez le voir sur l'infographie ci-dessous, l'apnée du sommeil peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé et il est facile d'entrer dans un cercle vicieux.

Des facteurs tels qu'une consommation excessive d'alcool, un tabagisme important, une surcharge pondérale ou le fait de dormir sur le dos peuvent favoriser l'apparition du SAOS. Cependant, selon le Dr. Paul Wulleman (2021), la principale source de ce phénomène est le passage de la respiration nasale à la respiration buccale à un jeune âge. La respiration buccale est liée au relâchement des tissus musculaires de la gorge et de la mâchoire, et ce relâchement est également à l'origine de l'obstruction des voies respiratoires pendant le sommeil. Initialement silencieuse chez l'enfant, la respiration buccale devient audible chez l'adulte, ce qui donne lieu au ronflement. Il est donc important d'écouter son corps et d'agir rapidement lorsque certains symptômes apparaissent. En cas de ronflement bruyant ou de fatigue diurne intense, il est recommandé de contacter votre médecin qui pourra vous orienter vers un traitement adéquat.

Maintenant que nous avons vu les sources et les conséquences des apnées obstructives du sommeil, comment sont-elles généralement traitées ? Les traitements classiques du SAOS sont généralement les gouttières nocturnes (une orthèse conçue pour déplacer la mâchoire vers l'avant), le CPAP (un appareil respiratoire qui augmente la pression dans les voies respiratoires), ou la chirurgie pour les cas critiques. Cependant, ces dispositifs traitent les conséquences et non la source de l'affection. Sans faire d'allégations médicales, nous pensons que la rééducation de la respiration nasale permettrait de renforcer les muscles de la gorge, de prévenir l'obstruction des voies respiratoires et donc de traiter le problème à sa source.

Le syndrome d'apnée obstructive du sommeil est aujourd'hui un véritable problème de société et il est important de sensibiliser à cette problématique et de la traiter à la source. Chez WeNap, nous souhaitons également participer à ce mouvement de sensibilisation autour du sommeil en général et nous avons l'ambition que nos pods servent de point d'entrée dans ce monde souvent inconnu pour les utilisateurs.


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